Engranger de notables économies au sein de sa flotte automobile, insuffler un comportement sécuritaire aux conducteurs en plus d’une sensibilité écologique, telles sont les valeurs prônées par l’éco-conduite. Une véritable démarche opérationnelle au sein de l’entreprise et à destination de ses salariés qui apparaît comme une solution simple, performante et efficace.
Les gestionnaires de flottes dans le Royaume le clament haut et fort : le poste carburant peut grimper jusqu’à 40% des coûts d’exploitation d’une entreprise. Un montant qui doit être indexé en fonction de la courbe des prix de l’essence et du mazout, fluctuante ses dernières années.
Il en est de même pour la sinistralité, le coût d’entretien et l’usure mécanique qui alourdissent la facture, si l’on tient compte que le facteur humain conditionne la bonne exploitation du matériel roulant.
Nombreux sont les opérateurs, en particulier les spécialistes de la LLD, qui ont fait d’une conduite automobile responsable un axe de développement stratégique auprès de leurs clients, leur préconisant plusieurs solutions, dont celle de l’éco-conduite.
La prévention avant tout
À la fois théorique et pratique, la formation à l’éco-conduite se base sur trois grands principes : le respect de l’environnement, la préservation de la sécurité du conducteur et de ses passagers ainsi que les économies de carburant.
De quoi mettre l’accent également via un stage en éco-conduite sur un meilleur suivi de son véhicule et sur la réduction des émissions de CO2 et autres polluants. Plusieurs organismes privés spécialisés dispensent ce type de formation dans le Royaume.
«Nous disposons d’un programme de stage très complet dans bien des domaines qui touchent à l’automobile et qui peuvent impacter favorablement les dépenses liées au véhicule», nous précise ce responsable d’un centre pédagogique en éco-conduite situé à Casablanca. Et d’ajouter : «grâce au simulateur de conduite, nous proposons des exercices pratiques, ludiques et concrets pour expliquer aux conducteurs comment appliquer des mesures de sécurité au quotidien pour diminuer le risque d’accident».
Des stages salvateurs pour de nombreux conducteurs d’autant que la formation initiale du permis, tel qu’elle est conçue aujourd’hui, ne suffit pas à acquérir les bases d’une conduite automobile préventive et sécuritaire.
À la fois théorique et pratique, la formation à l’éco-conduite se base sur trois grands principes : le respect de l’environnement, la préservation de la sécurité du conducteur et de ses passagers et les économies de carburant.
Une formation diversifiée
Plusieurs autres thèmes majeurs sont abordés lors de ces stages comme le freinage d’urgence avec et sans ABS, la mesure des temps de réaction et analyse des conséquences sur la conduite, la mise en situation d’urgence, les distances de sécurité.
«J’ai appris beaucoup de choses que je n’imaginais même pas. Passer le 5ème rapport à 50 km/h afin d’optimiser sa consommation, je ne l’avais jamais fait», nous a confié ce responsable commercial d’un groupe d’agroalimentaire.
Et de poursuivre : «aussi, je croyais économiser du carburant en me mettant au point mort plusieurs mètres avant de m’arrêter. Ce qui est une erreur ».
Des habitudes très vite gommées à l’occasion de ses stages, véritables remparts contre la sinistralité routière et les infractions au Code de la route. Aussi, les professionnels de l’éco-conduite recommandent d’effectuer un suivi de la flotte via des outils de mesures adéquats.
De nombreux fournisseurs de télématique embarquée disposent de modules d’éco-conduite qui collectent, via un ordinateur de bord, plusieurs informations liées à la conduite.
L’analyse de ces indicateurs permettra de connaître les performances de départ des conducteurs de flotte, ce qui permettra de fixer des objectifs réalistes en termes d’éco-conduite et ensuite d’évaluer les résultats.