Une voie à suivre ?
L’idée d’une mobilité automobile 100% électrique est d’ores et déjà bien ancrée dans la conscience collective ! Preuve en est : l’ensemble des constructeurs de véhicules de tourisme et d’utilitaires légers, voire des industriels de renom pas forcement issu de ce milieu, y planchent activement. Le plus difficile à appréhender n’est autre que le segment du poids lourd, lui aussi gagné par cette frénésie du tout électrique. Est-ce bien raisonnable et surtout économiquement viable pour les opérateurs transporteurs ? Premiers éléments de réponses ci-après.
Diminuer considérablement les émissions de dioxyde de carbone émanant des véhicules automobiles afin de protéger l’environnement, telle est le leitmotiv affiché par tous les constructeurs et autres opérateurs automobiles qui ont investi le créneau du tout électrique. Et aucun segment de véhicule n’y fait exception, pas même celui du poids lourd, un mode de transport très utilisé dans un marché économique en pleine expansion, mais qui occasionne de nombreuses nuisances sonores et environnementales.
Il faut dire que le diesel n’est plus vraiment en odeur de sainteté dans beaucoup de pays du globe (ce qui n’est pas encore le cas dans le Royaume) au profit d’autres sources d’énergie beaucoup moins polluante comme l’électrique.
Aussi, un véhicule affecté au transport de marchandises peut-il distiller les mêmes performances que son homologue diesel ?
L’électrique, oui mais…
À vrai dire, le développement des camions électriques laisse déjà entrevoir un avenir technologique de belle facture. Encore faut-il lever de nombreux obstacles dont ceux liés par exemple à l’autonomie des batteries et à leur coût. Et pour cause, il est difficilement imaginable qu’un chauffeur routier perde du temps pendant que son poids lourd se charge.
Plus complexe encore : le réseau de bornes de recharge est déterminant pour assurer tout déplacement sans se soucier de la proximité géographique. Nombreux sont les opérateurs qui travaillent sur des solutions viables ; pour autant, ils ne maîtrisent pas le volet infrastructures (bornes de recharge) indispensable au bon développement du véhicule électrique.
La réglementation l’exige
À partir du 1er janvier 2019, tous les camions neufs fabriqués dans l’Union européenne devront impérativement être accompagnés d’une déclaration mentionnant de façon précise la consommation de carburant des véhicules et leurs émissions de CO2.
Objectif : orienter les futurs acheteurs vers des poids lourds plus propres et moins gourmands en énergie. Une disposition réglementaire qui incite les constructeurs de poids lourds à opter pour l’électricité non plus comme une simple prise de conscience environnementale, mais davantage comme une stratégie commerciale.
Aussi, certaines aides économiques devraient être mises en place dès 2019 pour inciter les opérateurs à opter pour des véhicules lourds plus économes en énergie et nettement moins polluants. Reste donc à voir à quel point cette nouvelle réglementation durcira les règles du segment des poids lourds, et qu’en sera-t-il pour les constructeurs basés hors Europe.
De nombreux constructeurs et autres opérateurs officiant de près pour certains et de loin pour d’autres dans le segment des poids lourds travaillent activement sur leurs modèles. À croire que les prochaines années vont sans nul doute nous réserver de bien belles surprises.